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06 juin 2009

Alan Cavé le rotarien philanthrope.

5 Mai 2009

Alan Cavé le rotarien philanthrope.


Haïti: L'engagement social d'Alan Cavé
La chanson "Se pa pou dat" de Alan Cavé a fait le tour des chaumières et des platines ivoiriennes en 2006. Son interprète, Alan Cavé, leur a fait récemment la surprise de débarquer pour la première fois en Côte d'ivoire, un pays qui l'a adopté sans vraiment le connaître, en vue d'apporter son soutien à des Ivoiriens touchés par des problèmes cardio-vasculaires. A cette occasion, le chanteur haïtien a accordé une interview au magazine ivoirien ''Top Visages''. La section culturelle du journal reproduit in extenso cette entrevue.

Tepson Dro (TD): Qu'est-ce qui t'amène en Afrique et particulièrement en Côte d'ivoire ?
Alan Cavé: Je suis venu pour soutenir le Rotary Club dans ses actions d'aide aux malades du cœur. Je suis conscient que beaucoup de personnes, ici, ont des problèmes cardio-vasculaires. C'est la même situation qu'on rencontre en Haïti. Et qui dit Haïti parle également de l'Afrique. C'est pourquoi, je me sens touché par les souffrances de ces malades. Alors, je suis venu apporter mon soutien à ces frères et sœurs.

TD: C'est la première fois que tu viens en Afrique ?
Alan Cavé: Oui. J'ai été invité à plusieurs reprises. Mais par manque de temps, je n'ai pas pu venir. Car j'étais constamment en tournée avec mon groupe. Mais maintenant je suis un peu libre.

TD: Quelle est la première impression que tu as eue en foulant le sol ivoirien ?
Alan Cavé: Les gens sont hyper-chaleureux. Il y a une grande chaleur qui se dégage à leurs contacts.
J'ai été touché par leur ressemblance avec les Haïtiens. Je me suis rendu compte que nous ne sommes pas différents les uns des autres. Que nous soyons Africains ou Haïtiens, c'est le même peuple.

TD: Comment as-tu trouvé la ville d'Abidjan ?
Alan Cavé: La ville est grande, assez bien espacée et cosmopolite. Cela me donne bien l'envie d'aller rencontrer aussi les gens des provinces et voir comment ils vivent. Dans tous les cas, Abidjan me donne l'envie de me balader partout et de rencontrer les gens et de leur parler.

TD: En quels termes as-tu entendu parler de cette ville avant d'arriver ici ?
Alan Cavé: On m'avait dit qu'Abidjan est une très belle ville, et que les Ivoiriens sont très chaleureux et accueillants. Ça aussi, je l'ai constaté et vérifié.

TD: Comment ?
Alan Cavé: Quand mes hôtes m'ont abandonné (rires), il y a des amis, des Ivoiriens qui m'ont récupéré. On s'est bien amusés. On a fait le show en compagnie de très belles Ivoiriennes.

TD: Qu'est-ce que tu as fait concrètement pendant ton séjour abidjanais ?
Alan Cavé: J'ai visité les patients victimes de maladies cardiaques à l'Institut de cardiologie de Treichville. J'ai discuté avec les personnes qui souffrent de cette maladie. Ils m'ont parlé de leurs difficultés pendant leur traitement et le coût des matériels dont ils ont besoin. J'ai discuté également avec certains responsables de cet Institut pour connaître leurs besoins en termes de logistiques pour voir dans quelles mesures l'on peut les aider.

TD: Comptes-tu faire quelque chose ?
Alan Cavé: Dans un premier temps, je viens juste pour me rendre compte des réalités sur le terrain dans le processus du traitement des maladies cardiaques. Il y a eu des dons en médicaments. Plus tard, je vais voir aussi comment on peut trouver une solution pour réduire le coût du traitement de cette maladie. Et si possible amoindrir le coût des appareils. En fait, c'est tout un programme que je compte mettre sur pied.


TD: Aura-t-on aussi des artistes haïtiens et de la diaspora ici pour des concerts de soutien aux malades ?
Alan Cavé: Oui. J'estime que les Ivoiriens ont besoin du soutien de leurs frères et sœurs artistes de la diaspora.

TD: Il semble que tu es attendu ici le 30 mai prochain. N'est-ce pas ?
TD: Parlant de musique, comment es-tu venu à la chanson ?
Alan Cavé: Je suis né dans une famille d'artistes. Puis, avec le temps, j'ai mené de front deux carrières dans la chanson : l'une en solo et l'autre avec le groupe ZIN.

TD: Quelle est la différence entre les deux carrières que tu mènes ?

Alan Cavé: Ma carrière solo repose plus sur des chansons à l'eau de rose. Ce sont des chansons d'amour. Avec mon groupe, c'est le zouk, R&B toujours dans un rythme langoureux. Nous tournons à plein temps aux États-Unis, au Canada, en Haïti où je suis très populaire. Mais je compte tourner bientôt partout en Afrique.

TD: A quel âge as-tu commencé dans la musique ?
Alan Cavé: J'ai commencé à l'âge de 17 ans. C'est au théâtre que je me suis fait voir d'abord en compagnie de mon père. Ensuite, je suis venu à la musique. Mon père est poète dramaturge et ma mère est peintre et écrivain. J'ai grandi dans un environnement artistique et culturel.

TD: Et pourtant les Ivoiriens ne connaissent de toi que le tube ''Se Pa Pou Dat''.
Alan Cavé: Cette chanson fait partie de mon douzième album solo. Elle m'a pris deux heures de temps en studio. La chanson est venue spontanément dans mon esprit et je l'ai écrite. Mais, c'est le refrain d'une vieille chanson de bal que j'ai réécrite et ça été immédiatement un succès. C'est un mélange de troubadour, R&B, zouk... C'est tout un brassage de rythmes qui a fait le succès de cette chanson.

TD: Quelle est ta place dans la musique haïtienne ?
Alan Cavé: Avant moi, il y a des groupes comme Tabou Combo, Coupé Cloué, etc. Puis il y a eu une nouvelle génération de musiciens. Mais quand mon groupe, ZIN, est arrivé, on a emballé la jeunesse avec un nouveau son à la pointe de la technologie. Et le fait que je sois né à New York a contribué à révolutionner cette musique haïtienne.

TD: Quelles sont les difficultés que connaît la musique haïtienne ?
Alan Cavé: La piraterie est le fléau qui ronge toute l'industrie musicale. Pour juguler ce problème, je produis et distribue moi-même mes oeuvres. Mais cela ne m'empêchera pas de contacter des maisons de distribution ici pour faire connaître ma musique et celle de mon groupe.

TD: Quels sont les artistes ivoiriens que tu connais ?
Alan Cavé: Je connais Magic System. Mais il y a aussi Alpha Blondy. C'est un grand artiste qui produit des textes très forts.

TD: Que représentent les femmes dans ta vie ?
Alan Cavé: La femme occupe une place importante dans ma vie. Moi, je suis un fils à maman (rires). Ma maman a toujours été là pour moi. Nous travaillons ensemble mes textes. Quand mon père est allé en exil à New York, je suis resté en Haïti avec ma mère. Et c'est elle qui m'a encadré et fait tout pour moi. J'étais son confident.

TD: Alan, est-il un cœur à prendre ?
Alan Cavé: Euh !...non. Je suis marié. J'ai vécu cinq ans avec ma femme avant de me marier. Nous avons une fille de six ans. Elle s'appelle Cameron. J'ai eu la chance d'avoir une femme qui me comprend et qui connaît ce que c'est que la vie d'artiste. Elle est très présente dans ma carrière d'artiste. Elle discute aussi de mes contrats.

TD: Où vis-tu actuellement ?
Alan Cavé: Je vis aux Etats-Unis à Long Island depuis dix-sept ans. Mais je vais régulièrement en Haïti.
Tepson Dro

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