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31 janvier 2009

Historique du groupe Zenglen

Au cours des années 80, le paisible quartier de Delmas 18 a vu évoluer, comme tous les autres jeunes de l’époque, deux adolescents qui allaient marquer, par leur talent, l’histoire de la musique haïtienne.
C’était Garry Didier Pérèz et Jean Brutus Dérissaint. A cette époque, presque tous les après-midi, le jeune Brutus s’installait sur le seuil de sa maison pour jouer à la guitare, son instrument préféré. Garry, qui lui, partageait sa passion de chanter avec son ami Patrick Martineau, avait toujours l’habitude de remarquer Brutus jouant de la musique, jusqu’au jour, où il l’invita à venir s’amuser avec eux chez Patrick Martineau à Bourdon. C’est ainsi qu’au cours des années 86, 87, Garry Didier Pérèz, Patrick Martineau et Jean Brutus Dérissaint se retrouvaient tous les après-midi après l’école pour écouter de la musique et les interpréter. Influencés par le zouk qui à l’époque était très populaire en Haïti, leur musique préférée était “Zouk à gogo” et leurs modèles étaient KASSAV, MALAVOI et RALPH TAMAR.
Deux ans se sont écoulés sans que ce trio d’amateurs ne pensa une seule fois à former un orchestre
professionnel. Durant les séances de répétition après avoir fini d’ingurgité de la bière, Patrick prenait plaisir à placer les bouteilles de bière vides sur l’armoire de sa chambre. Par un bel après-midi de répétition, poussées par le son venant des haut-parleurs placés sur l’armoire, les bouteilles de bière tombèrent au sol et se brisèrent. Le lendemain arrivé chez Patrick, après l’école, Garry et Brutus constatèrent que leur ami avait formé le mot ZENGLEN avec les tessons de bouteilles de bière éparpillés par terre. Ce geste les marqua.
Au début de 1989, le trio se décida à enregistrer à FX Studio de Jo Doré et de Gilbert Bailli une musique de Garry titré: “ Koulè tan”. Puis, ils passèrent dans les stations de radio de la capitale pour distribuer la musique. Arrivés à Radio Métropole, l’animateur vedette de l’émission “Cadence des îles”, Georgio Léon Emile, leur demanda le nom du groupe. Après un regard instantané, le trio répondit d’une seule voix: ZENGLEN. La journaliste Nancy Roc qui était dans la salle eut à répliquer: “Voilà un nom original”. Et c’est ainsi que pour la première fois sur les ondes de Radio Métropole, Georgio a eu à prononcer ces paroles: “Un nouveau né de la nouvelle génération de la musique haïtienne, ZENGLEN”.
C’est au cours de cette même année, que le tout nouveau groupe va faire un tabac dans la musique
“Fidèl”, composé par les trois amis. “Fidèl” est resté l’un des hits de la nouvelle génération de la
musique haïtienne. C’est à cette période, qu’ils se décidèrent de se constituer en vrai orchestre
professionnel ayant pour manager Carl-Henri Desmornes qui était le beau frère de Patrick Martineau.
Carl-Henri Desmornes, avec son sens des affaires et son aptitude à négocier avec rigueur, a su beaucoup contribuer à l’avancement du groupe ZENGLEN qui allait de succès en succès. Puis se sont joints à l’équipe, Fanfan en tant que bassiste et Didi, un autre keyboardiste au côté de Patrick Martineau.
Le début des années 90 fut marqué en Haïti par la fièvre de ZENGLEN qui jouaient à “Bateau fou”, un club de Pétion-Ville, « Chez Harry’s Restaurant » tous les mercredis à la soirée nommée: “Mercredi surprise en été”, à “Le Magritte”, ainsi que tous les dimanches au « Steak Inn ». A l’époque, ZENGLEN faisait le beau temps des jeunes universitaires et collégiens de Port-au-Prince. On le retrouvait partout: Fêtes des bleus, graduations, fêtes privées, journées récréatives…
C’est à cette même époque qu’ils lancèrent sur le marché haïtien l’album “An Nou Alèz” dont la
musique phare qui porte le titre de l’album est une composition du trio d’amis musiciens. A la fin de 1991, Ernst Benjamin intégra le groupe suite au départ de Fanfan et, David Charles, comme chanteur en remplacement à Garry.
C’est durant les terribles moments d’embargo que ZENGLEN part en tournée
internationale. Tous les musiciens, sauf Patrick Martineau, qui, à l’époque était étudiant en pharmacie.
Pour la première fois, on allait découvrir ZENGLEN à Boston, à New York, en Colombie, Martinique, Guadeloupe et au Canada. Constatant les difficultés socio-politiques que traversait Haïti à l’époque: fermeture des universités, embargo et autres, les musiciens de ZENGLEN décidèrent de s’installer aux Etats-Unis d’Amérique. Et c’est sur cette terre d’adoption que ce groupe musical va passer de format électronique au format full band.
Plusieurs musiciens ont vécu l’expérience ZENGLEN, parmi lesquels, le chanteur populaire Gracia Delva, arrivé à la fin de 1995. C’est un ami de Bellande Georges, (ancien manager de TABOU COMBO) qui les réferra à Gracia qui, à l’époque vivait à New York. Bellande le fît chercher. Ils trouvèrent en lui le chanteur idéal. Sa voix, sa prestance sur scène, sa spontanéité, son énergie ont attiré beaucoup de gens et fît augmenter la popularité du groupe.
Bellande Georges, que l’on considère, comme le père de Gracia Delva, a beaucoup travaillé à
l’avancement du groupe. C’est en 1995 que Georgio Léon Emile le présenta à Brutus, car ils étaient en quête d’un manager pour mieux les encadrer. Il consacra son temps, son énergie, ses relations pour que ZENGLEN puisse s’épanouir. Grâce à ses contacts, ZENGLEN a eu des contrats intéréssants pour des soirées officielles, privées et populaires en Haïti, comme à l’étranger. Après une longue traversée du désert en 1999, ZENGLEN sort à Miami un nouveau hit titré “Tempo”, musique composée par Jean-Hérard Richard (Richy). Sur cet album, est gravé “Easy compas”, un autre succès, signé Jean Brutus Dérissaint.
2004, ZENGLEN mûrit de ses expériences, fort de ses tribulations offre à tous ceux là qui l’on toujours supporté dès le début un coffret de trésor musical, cinq étoiles qui brillent et qui brilleront de mille feux dans le ciel pour les générations futures.
Farah Larrieux
André Fouad
Juin 2005

1 commentaire:

BAZE CREOLE a dit…

Le dernier album de ZENGLEN " Cinquième vitesse" est un pur chef-d'œuvre.
Ce groupe est pétri de talent. Il se repose sur un socle très solide qui leur garantit une longévité pleine de succcès à travers les années.
Leur popularité n'est pas une popularité de façade cachée derrière une appartenance à une certaine classe sociale.
On reconnait l'arbre par ses fruits...DU GRAD ET DU BON KONPA